Pour commencer 2013 ce
fut, survivant aux petits empêchements divers (liste assez
évolutive), un moins abondant mais beau cru de vases communicants, .
Juste ce qu'il fallait
pour que Brigetoun, embrumée dans la matérialité la plus absolue,
tente – mais indulgence requise devant ses erreurs d'interprétation
ou insuffisances – d'en profiter, de déguster, savourer,
comprendre ou le croire... ce qu'avec son égoïsme naturel elle
jugeait être le plus important.
Avec le sentiment
rassurant que, s'il en a le temps, il y aura surtout le scoop.it de
Pierre Ménard pour regrouper tous ces textes, ces images etc...
http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants
et permettre de retrouver
:
le métro parisien
(jubilatoire) avec
Dominique Hasselmann
http://deboitements.net/la-chambre-d-amis/les-vases-communicants/article/dominique-hasselmann-on-commence
on commence par Bonne
Nouvelle ?
Une
elle dans le métro, ligne habituelle, trajet connu, et ses pensées
Sa pensée vagabonde,
et elle repense à l’expression populaire : «On commence par la
mauvaise nouvelle puis la bonne, ou l’inverse ?» – mais il
n’existe pas de station «Mauvaise Nouvelle» – ensuite elle
remonte à l’air libre par l’escalier, elle sort de l’apnée du
transport souterrain, elle imagine que quelqu’un la suit en
regardant ses jambes...
et puis le retour le soir, mais ne peux rendre cela – lisez le (en
n'oubliant surtout pas les photos, ni l'enregistrement)
et attention à la fin
Christophe Grossi
http://doha75.wordpress.com/2013/01/04/la-ligne-oco-du-metro-parisien/
la ligne ÔCÔ du métro
parisien
une
future ligne de métro, la dix-septième, qui rendra hommage aux
auvergnats qui ont abreuvé, vêtu, chaussé... les parisiens, une
ligne assez spéciale – découvrez, sachez seulement que
Le maire de Paris a
terminé son discours en donnant rendez-vous à tous les possesseurs
du forfait Navigovergne à la station «rue sans nom»
prendre ou ne pas prendre
de bonnes résolutions
une autre résolution
serait d’arrêter d’en choisir les prendre plutôt les rassembler
en vase clos les laisser fâner flâner c’était facile à déposer
et arrêter d’aligner encore de ces lignes, quatre lignes c’est
bien me dit-il !
et
Danielle Masson
http://drmlj.net/?p=2269
océan pacifique
à
propos du Dakar qui ne se court plus en Afrique mais en Amérique du
sud, un poème
Amérique du Sud
Afrique
Même engouement
Même rêve
Mêmes enfants
Même richesse de
paysage
Même envie de réussite
et
supplique pour qu'il entraîne moins de morts et de dégâts
six peaux de silence
no sound is innocent
un texte qui avance en
répétitions, en variations sur le silence et le son, en découverte
d'une pièce, d'un souvenir, d'une photo
comment écrire la
figure sonore du silence – le silence nécessite une réponse –
partir d’un point zéro pour revenir à un point zéro
mais
cela se déchire, le drame, le silence qui porte des lettres de
chair
et
six peaux de silence
cinq
courtes phrases, une poésie grande
savoir que rien à
attendre - peaux tombées n'espère rien de plus que paroles
en reflet
Isabelle
Pariente-Butterlin
http://christopherselac.com/lirrealite-de-la-realite/
l'irréalité de la
réalité
réflexion
sur la réalité de la réalité – réflexion sur les réseaux
sociaux – avec sa profondeur et le charme de son écriture
Et pourtant effacement
de soi et des autres. Effacement toujours possible. Et soudain notre
trame usée, presque apparente. Et donc il serait possible que nous
nous effacions ? Et donc, nous pourrions disparaitre ? Nous nous
effacerions ?
et
Christopher Sélac
http://www.auxbordsdesmondes.fr/spip.php?article1185
palais des glaces
Vis
à vis, amie/ami, un beau texte
Même vos reflets ne
peuvent figurer avec justesse l’émotion qui est vôtre lorsque
vous vous retrouvez, lorsque la voix de l’autre enfin résonne,
lorsque vos repères communs ressurgissent et fusionnent. Ou lorsque
l’une d’entre vous prend ses distances, même en l’annonçant
dans le palais des glaces.
lire-écrire au Québec
Je ne suis plus
retourné en bibliothèque depuis
Se
souvient de son séjour à Montréal, de la bibliothèque au bout de
la rue, de son manque d'habitude des bibliothèques (me sens moins
étrange, moi qui n'y suis jamais allée, ce qui n'empêche que je
devrais), lui qui se sent plutôt collectionneur de bibliothèques
pour y avoir été invité pour des lectures, et en avoir profité
Se
souvient de la facilité, l'ouverture à la modernité, de cette
bibliothèque d'outre-Atlantique... lisez et découvrez
Depuis mon retour, je
brasse ces questions. Pendant six mois, j’ai vécu dans l’ultra
centre-ville, si la notion de centre-ville est pertinente au Québec
: peut-être quand même la vieille et historique Saint-Joseph
appartient à un modèle pré-américain ? Et j’ai vécu la ville
en piéton, avec ma carte de bus. En France j’ai repris la vie
ordinaire de l’étalement urbain, les expéditions centre-ville (y
compris pour la librairie) se programment à l’avance..
et
Recette pour lire les
Amazones
parle
du livre (que j'ai beaucoup aimé et que j'ai, je crois, tenté
d'évoquer, mais ça n'a rien à voir avec cette analyse) de Josée
Marcotte, les Amazones, d'une façon fouillée et
intelligente, avec, après deux éclairages, une recette pour le lire
Vous relisez le récit
avec une tablette numérique ou une liseuse à encre électronique.
Les bons livres se lisent en boucle. Vous annotez le récit avec
l’application de votre choix. Vous pourrez par la suite récupérer
l’ensemble de vos notes, citations et surlignements et vous les
transmettre, joyeuse schizophrénie, par courriel pour intégration
ultérieure dans un éditeur de texte. Lire / écrire.
et le
soumettre à «l'intelligence de la machine», analyser la fréquence
des mots, etc... - et Brigetoun la primaire est fascinée
(récompensée par l'amusement)
un beau et court texte sur
l'ouverture par les autres, leurs écrits
Tendresse des écritures
livrées à elles-mêmes, loin des rodéos et des corridas de mots
que sont les poèmes, nourri d'un rien l'ange au coeur toujours
tapant de la poésie.
et
Zéo Zigzags
http://ether-etatsecond.blogspot.fr/2013/01/dans-le-cadre-des-vases-communicants-de.html
l'oubli
se
rendre compte dans le car d'un oubli (et description pleine de verve
du car, du trajet, des passagères retour du boulot, des deux
voisines obèses...
Des hommes et des
femmes avec poussettes ou tenant des braillardes par la main ou le
poignet avaient entre temps réussi à pénétrer et le concert
chaotique ressemblait dorénavant à une foire déchaînée et
bien entendu toute vérification du sac est impossible.
échange avec son
une belle photo, un son à
écouter (gazouillis), en ouvrant le lien vers le texte de Zéo
Zigzags à l'endroit indiqué
Zéo Zigszags donc, pour
sa seconde participation
http://bersauter.over-blog.com/article-partage-et-collaboration-114032894.html
les oiseaux du jardin
école
désertée, provisions empaquetées (savoureuse description), objets
de première nécessité réunis, attendre (arrivée des oiseaux)
avant la fuite
les petits dans les
bras ou par la main, l'unique bagage mou bien attrapé, empoigné
aussi le panier, courir, courir, courir, fuir à toutes jambes,
celles du petit, pas assez rapide, lorsqu'il trébuche, ne rien dire,
mettre les pleurs et les cris dans un tiroir por plus tard,
peut-être, le prendre dans d'autres bras et perdre haleine...
journal hivernal - «le
chant des choses»
Laure Morali
http://www.atelierdebricolage.net/?p=2499
au nord du Québec – un
long (enfin, pas tant) et très beau poème – un autre monde
Épaisseur
du silence
lac de neige
densité de toutes
les pensées qui nous
entourent,
en prenant appui sur le
souffle du lac,
elle reposent en
suspens à quelques
mètres au-dessus du
sol
et
dans les Pyrénées – du
22 au 31 décembre, la richesse de la montage, c'est merveilleux –
lu juste avant de m'endormir, en paix rêveuse
Les herbes couchées et
brunies témoignent du passage de la neige. Musique familière de
leur chuintement et des craquements de fougères et de brindilles qui
se distinguent bien malgré le bourdonnement des voitures dans la
vallée. 1050m premier reste de neige en versant Sud-Est. 1300m neige
continue en versant Est. La montagne ici n'est jamais débonnaire...
«
La ville participe aux rêves exploratoires des espaces cachés»
phrase du dernier livre de David Collin
Sabine Huynh
http://www.davidcollin.net/echanges.php?ID=212&page=6&rubrique=Vases%20communicants&origine=site
bonheurs instantanés
et rupestre urbain
trouver
des coins, calmes, des petits passages, et regarder de là la ville,
trouver un passage et les oeuvres qui le ponctuent (avec belles
photos)
Le clin d’œil de
verdure et d’humour de la ville, en plein cœur de la lèpre des
murs. Monet n’est pas loin, la renaissance non plus. On cherche des
yeux les fleurs de nénuphar qui parfument l’air et les Vénus
préraphaélites qui rient dans notre dos.
et
David Collin
http://www.sabinehuynh.com/id49.html
une phrase énigme tracée
par un dormeur, un rêveur de la ville
De jour comme de nuit.
Il marche dans la ville, et s’imprègne de ce qu’il voit à
chaque pas. Que voit-il ? Précisément ce que personne ne
regarde : fissures et lézardes, ce qui passe au loin, les
détails insignifiants d’un toit, d’un chemin, l’accumulation
des regards au cœur du trafic, les affiches arrachées, la présence
d’un objet incongru, l’annonce d’un bouleversement infime, les
mouvements chorégraphiés des passants……… et
qui accompagne son texte de photos de villes des quatre coins (ou
presque) du monde
Catherine Désormière
http://www.pendantleweekend.net/2013/01/vases-communicants-33/
matière d'éternité
une
fin d'après-midi, une lumière, une robe bleue, un observateur
revenu de tant de planètes, une atmosphère d'autre part – laissez
vous emmener par ces mots
Il a aperçu une forme,
immobile, allongée, juste le long d’un bosquet, bleue, découpée
sur le fond vert d’une herbe fraîche. Arrêt. Contemplation.
et
Pierre Cohen-Hadria
http://desormiere.blog.lemonde.fr/2013/01/04/piccadilly-2/
Piccadilly
récit
d'un trajet le long de Piccadilly, et une boutique vendant du thé,
Mes pieds s’enfonçaient
dans une moquette épaisse et pourpre, tout autour de l’escalier
qui menait aux vins on avait disposé des coffrets affriolants de
bouteilles de champagne, les rayons dégorgeaient de scones, de pâtes
d’amande aux couleurs vives ou pastelles, de chocolats purs ou
blancs ou amandés, noisettés, raisins de Corinthe ou de Smyrne,
menthes et abricots blancs, toute une panoplie d’amuse bouche, de
gâteries qu’on offre aux belles-mères (non, ici, j’interprète).
Dehors, donc, brillait le soleil.
et le
trajet continue, faites-le avec lui
la séparation, l'attente
Sabine Normand
http://2012fragmentaire.wordpress.com/2013/01/04/136/
Araucaria
sept
photos qui accompagnent - si bien - un poème, adressé à un
Patricio, en réponse à une lettre de loin
L’Araucaria surgit
Il fait froid les
nuages
N’ont pas de fenêtres
La lune éclaire la mer
et
Elizabeth Legros-Chapuis
http://tasvouluvoirlamer.midiblogs.com/archive/2012/12/31/elisabeth-legros-chapuis-vasesco-de-janvier-2013.html
dormition
un
poème qui nous introduit à toutes les légendes, un monde de
contes, de chants
Au plus haut des
nuages, je saisis le bout de l’écharpe de l’ange
Dont le passage a
laissé des flamboiements épars, des braises
Inscrivant en lettres
de feu sur la voûte nocturne
Le nom secret de l’aimé
lointain
au fil et aux ruptures
Mélodie Faury
http://lesmainsdanslespoches.tumblr.com/post/39601192815/janvier-vases-communicants-avec-melodie-faury
avec (comme assez souvent
dans ces échanges, et je me reproche de ne pas le faire) une jolie
présentation par Amélie de son invitée
vivre la toile avant
qu'elle se fige
beau
texte sur l'écriture sur le réseau – et ce besoin de comprendre
l'absence – un jour de pluie à New York saisir en déclenchant son
appareil la ville et sa vie
«Déclencher.
Instantanément.
Que ressentaient-ils à
cet instant précis ? Qui sont-ils ?
La seconde s’incruste
dans la toile.
La revivre à chaque
regard. Et mesurer la distance. Et mesurer l’absence.»
et
Amélie Charcosset
http://cetailleurs.wordpress.com/2013/01/04/vases-communicant-avec-amelie-charcosset-aux-fils-et-aux-ruptures/
nous fait suivre Yuan,
hôtesse de l'air, cette façon de vivre toujours un peu en étrangère
aux lieux où elle se trouve
De temps en temps, elle
boit des cocktails, elle trinque avec elle-même, aux
fils et aux ruptures,
ça lui donne du courage. Pour quoi faire, elle n’en sait trop
rien. Mais il paraît qu’il en faut, plein. Elle trempe ses lèvres
dans le jus clair, elle grimace, elle a oublié qu’elle n’aimait
pas ça. La tête en l’air, même avant l’avion du lendemain.
Saint Denis de la Réunion,
un beau jeu de correspondance, un superbe échange à mes yeux (sans
doute pas que)
entre
Emmanuel Delabranche
http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article1895
onirique révolution
un
beau texte (dont des éléments, outre la ville, se retrouvent dans
la litanie de Laurent Margantin)
la
déchéance, la pauvreté côtoyée, la beauté aux prises avec le
monde contemporain
peu avant noël il y
avait une grande foire et peu après des soldes immenses où tout se
vendait
à chaque saison sa mode à chaque religion ses fêtes ses
communions jamais ça n’arrêtait
on était parvenu à vendre
l’eau l’air et plus chers si en vagues et en vent
on était
parvenu à faire payer les pas dans la ville et tout le monde d’y
trouver son compte payant comptant
on travaillait pour
acheter et payait pour travailler
et
puis l'abandon (sur une photo de Laurent Margantin)
et
LM/Oeuvres ouvertes
http://apeineperdue.blogspot.fr/2013/01/v-i-l-l-e.html
Ville
très
belle litanie d'une ville et de tout ce qu'elle était et n'est plus
Ville où ne restait
plus que l’homme sans toit, un Indien, assis sous un porche toute
l’année avec des sacs de vêtements et des couvertures sales
autour de lui.
Ville
où ne restaient plus que les quelques fous qui parcouraient la ville
à toute vitesse, l’un cheveux et barbe gris en gueulant, l’autre
tête chauve en se couvrant d’un drap qui le faisait ressembler à
un prophète.
Sur une photo de
Saint-Denis de la Réunion par Emmanuel Delabranche
chacune écrit sur une
phrase proposée par l'autre
elle préférait le
désordre des choses
sage,
assise à l'écart dans un café, mains croisées sur jupe plissée,
elle écoutait, engrangeait (la vie du café, habituelle finalement)
Il y avait les
réguliers, les éternels, les habitués, accoudés au comptoir ou
sur leur table attitrée, dissertant entre eux - ou tout seul - du
monde, du froid trop froid, des nuits trop courtes et de la dernière
du dernier. Il y avait ses multiples discussions animées traitant de
tout, de rien, mais de tant quand même, conservations perdues
fondues mêlées entrechoquées. Éparpillées
et
pour
Elle avançait, aérienne, s’aventurant au loin sans se soucier de
retour en arrière un récit
intitulé et la phrase s'étire sous ses yeux
elle a
décidé de partir, à ce moment, ne veut rien imaginer, s'allège de
ses chimères, elle prend un train
et
puis il y a un il qui s'habitue au jour, va prendre son train, la
voit et la phrase qui arrive
D’une lecture récente
ou plus ancienne ou bien est ce une phrase qui vient de se former
spontanément ? «… sans se soucier de retour en arrière.» Voilà
que cette phrase lui disait mieux que n’importe quel discours ce
qui l’avait toujours empêché de partir. Souvent ce sont des mots
qui le plongent dans l’étonnement d’une découverte qui le
concerne.
et je
vous laisse découvrir la suite... mieux qu'avec mes mots
Camille Philbert-Rossignol
http://www.ericdubois.net/article-texte-de-camille-philibert-les-vases-communicants-de-janvier-2013-113971781.html
fubambule aveugle sur
une ligne de crête
un
auditeur dans un grand concert rock en plein air, un retour sur soi
Au fond de l'obscurité
un léger halo grisâtre flotte, comme une perle échouée en
suspens. Mais lui il ne peut pas devenir aveugle. Il tourne sur lui
même et tente de voir, la noirceur l'enserre de toute part alors ses
mains touchent ses joues quand il pousse un grand cri.
la
pluie – et ses bienfaits
et
un poème sans titre –
savoir remercier, taire le silence – toujours sa simplicité qui
dit beaucoup avec peu de mots
Les mots plus
que les années
Sont le ciment
de nos vies
un échange dans la
virtuosité (époustouflée la Brigetoun)
Christine Zottele
http://wanagramme.blog.lemonde.fr/2013/01/04/meilleurs-voeux-pour-2013-vases-co-2013-01/#xtor=RSS-32280322
sur cette contrainte
«prendre dans un livre les dix premiers mots signifiants des pages
11, 21, 31, 41, etc. Comme il s’agit du premier vase communicant de
l’année 2013, j’ai choisi 13 mots : Toutefois – déplaire –
clavier – réconfort – seuil – Angleterre – soudain –
tellement – étoile – sympathie – intimité – indifférence –
phare (Virginia WOOLF, Œuvres romanesques, II, Bibliothèque de la
Pléiade à La Pléïade) pages 11, 21, 31, 41, 51, 61, 71, 81, 91,
101, 111, 121, 131 »
des voeux envoyés à la
gardienne de phare et la réponse de cette dernière, et c'est
habile, plein de sens et savoureux, avec cette conclusion dans la
réponse
Peut-être alors me
regarderiez-vous comme je me regarde parfois, comme la libellule qui
monte toujours plus haut pour se brûler les ailes et, parvenue au
sommet du phare s’avère lectrice de Virginia Woolf.
Souhaitant lire tranquille, j’aimerais dorénavant ne plus
descendre à l’arrivée du facteur pour saisir une de vos
lettres.
Bonne et heureuse année !
et
une contrainte que, bien
entendu, ignorais
«Sur
le schéma de la «térine» (ABC, CAB, BCA) les mots-rimes, ici, ne
terminent pas les vers mais se trouvent placés en pénultième
position
monde
– fin – calendrier»
Ou faudrait-il
souhaiter cette fin diluvienne
Grand renouveau des
temps d’un calendrier sûr
Que l’antique
croyance offrait au monde impur
Olivier Hodasava
(Dreamsland) http://www.urbain-trop-urbain.fr/bas-cotes/
908e jour de voyage.
Périphérique de Toulouse.
à partir de photos, sur
google-street-news, du périphérique de Toulouse, conte ou invente
des rumeurs (parfois sombres, toujours à forte tendance ironique) et
j'y ai pris le même plaisir qu'à ses billets quasi quotidiens qui
nous promènent avec Google à travers le monde
Dans cette portion-ci
du périphérique, à l’ouest de la ville, il arriverait
fréquemment les jours de grandes pluies que la chaussée soit
envahie de grenouilles (des centaines, voir des milliers) devenant
ainsi impraticable. Le phénomène serait bref (à peine quelques
minutes), inexplicable.
et
Matthieu Duperrex (Urbain
trop urbain)
http://dreamlands-virtual-tour.blogspot.fr/2013/01/vases-communicants-matthieu-duperrex.html
pour une introduction à
l'autonautique ou
science de la villégiature
contemplative des routes et autoroutes
texte
docte, avec des références, un petit régal de sérieux et une
belle conclusion
. La route dont la
vocation est d’abolir l’espace le restitue alors pour un temps
choisi et dans un monde neuf que rien ne consume. Il y aurait ainsi
une sorte de route «parallèle» à la première, à celle qui est
trop bien connue et par conséquent mal connue, une route dont la
réalité s’éprouverait, solide et lumineuse, par l’art du
détour. Le braconnage de la route transforme cette dernière en
rumeur lointaine, comme s’il n’en demeurait, au présent de notre
expédition, qu’un murmure entre des archipels sauvages. Une beauté
cruelle gronde derrière les ramures d’un paysage à la Van Eyck…
et l'ultime échange
programmé entre deux promeneurs qui regardent les pierres sculptées
des façades
François Bonneau
(ci-dessous) dans les rues de Prague : atlantes et cariatides
leur
rend la vie
Sous la mousse,
Sous leurs peaux de
pierre,
L’inévitable chair,
pourquoi pas granite rose,
Palpite, immobile.
Comme un second
fardeau.
et
Brigetoun ou Brigitte
Célérier http://irregulier.blogspot.fr/2013/01/en-cheminant-en-rencontrant-vase.html
dans les rues d'Avignon en
cheminant, en rencontrant les
présences au dessus des portes ou fenêtres, comme
ces mascarons, ces
vieux de la mer ou des bois, ces sévères et tendres présences
chenues, douloureuses ou sages, tourmentées et harmonieuses, et leur
grasse sève qui m'est savoureuse.
Mais
il y avait aussi deux «vases-co solo»
selon
le terme d'Anna Jouy
http://www.annajouy.ch/article-vasesco-solo-114042839.html
(j'aime
de plus en plus sa poésie) – qui interroge cela qui est
insaisissable, masqué peut-être, qui serait l'écriture
quand on se bat ainsi
pour te trouver, sans jamais y parvenir vraiment, que l'on touche le
friable, le fugace à chaque fois que l'on te touche, alors il
ne reste plus grand chose si ce n'est la question... la question qui
est en soi. en moi donc.
Et, de
son côté, Giovani Merloni,
http://www.giovannimerloni.net/pages/Bologne_avalanches_004_2013-8488259.html
avant de se lancer peut-être dans un vase communicant futur, a mis
en ligne, dédié aux vases dans un commentaire sur Paumée, un beau
poème Bologne
toute
la nuit encore
pour se chercher.
Demain,
dans le ciel nettoyé
de l'aube
ma compagne sortira
dans la rue,
légère de son pas.
On pourra bien sûr se
croiser,
si nous en aurons
envie.
Avec
un tableau qui est, je le suppose, son oeuvre.
Et
puis, vers 23 heures, le dernier échange (je pensais l'avoir indiqué
par erreur)
avec
pour points communs l'oubli et la nuit
entre
Déborah
Heissler http://www.fibrillations.net/Deborah-Heissler
une fontaine murmuresur
la paume de tes mains (sur une
gravure de Véronique Duflot) – un poème
que le jasmin et le
miel
le parfum de la figue
loin dérobé et
que l’aube
rien sinon si loin que
le bois d’ébène
de quelques fruits au
cœur encore,
et
Jean-Marc
Undriener
http://deborahheissler.blogspot.fr/2013/01/vasesco-jean-marc-undriener.html
découdre ce trop
la
nuit, quand on ne sait à quoi on pense, quand..
trop / dans la tête de
ces vagues qui creusent lentes / de ce trop peu de soi qui vit au
bout / encore bat / de ce trop qui se décroche tombe et casse / au
bout / même pas net / au bout / de ces éclats partout / des bouts
en trop qu'on ne recollera à rien / donc jamais
Merci de votre passage, au
revoir ou adieu.
13 commentaires:
Chère Brigitte, je crois que tu as au moins deux clones et que là repose ton secret. Tout lire, résumer, rassembler, écrire, dire, chercher des images pertinentes, illustrer...
Concernant le « Scoop-it », pour moi cela s'est arrêté à novembre et s'est encore le cas. Jamais vu décembre et toujours pas janvier. Es-tu certaine que cela fonctionne encore?
[Il fallait voir l'excitation enfantine de Brigitte pendant qu'en double, des problèmes techniques se réglant tardivement (couchée à 8 h) entre Emmanuelle Masini et moi d'une part et simultanément, Luc Bersauter et moi]
Merci pour l'enfance émerveillée en toi.
Zéo ¦-)
Merci pour l'anthologie et le travail que cela représente, il en reste à découvrir, de ces vases !
Si vous avez loupé quelqu'un ou quelqu'une, un texte ou deux (ils vont par couple), c'est ici qu'il faut venir. Une recension, un concentré, un élixir (presque d'amour). Merci Brigitte. Quel travail ! Quel plaisir, aussi.
merci à toi, c'est si joli que je ronronne.
Sens que ma retraite ne va pas être très longue. À cette seule idée, suis déjà beaucoup mieux.
Donne moi à lire chez toi
Une belle traversée des mots déposés, ordonnés çà et là.Fragments déassortis qui organisent en un texte nouveau tous ces petits éclats. Merci . @allerarom
Merci Brigitte de votre lecture, de vos lectures et de vos mots... Belle journée à vous (et belle année...!)
Merci Brigitte, pour votre beau travail de recension, qui permet d'avoir une vue large et généreuse de tous ces écrits et de faire de belles découvertes !
Sabine Normand
Le poème "Araucaria" est dédié au poète-ami Patricio Sanchez, franco-chilien résidant à Montpellier.
S.Normand
Je mentirais si je te disais que je me suis abreuvé à tous les vases
Je me suis accordé quelques heures de flânerie, de procrastination, de douce paresse, de voluptueuses tendresses aux airs de liberté. Et que vais-je faire? Consacrer quelques heures à visiter des vases communicants sur les précieux conseils de Brigitte. Doux ce repos sans contraintes.
Plaisir toujours renouvelé de lire ces phrases de ci de là qui accrochent ou décrochent la pensée Bravo pour ce monumental travail
le temps ne compte pas dans ces moments là
Merci
Génial article, je vais le partager de suite dans mes réseaux sociaux.
urgence dépassée, étant donné son âge il doit être plein de liens morts
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